PRAS (Presque Rien à Signaler)

Hello Amigo(a)s! Et oui, j'imagine que vous aviez perdu espoir de voir un nouvel article un jour... Pour tout vous dire: moi aussi! Ce mois de Mars a été d'une longueur défiante toute concurrence! C'était anticipé, depuis mon retours au pays des caribous en Janvier, j'appréhendais un peu ce mois de Mars, qui n'avait rien de très réjouissant hormis le passage de Salomé (qui n'a duré que quelques jours, mais ne le prend pas pour toi Salomé ces quelques jours étaient déjà géniaux! ;-) ). Alors voilà, je me réveille un jour lambda (un 16 Mars en fait), je me dis: "Chouette, déjà le 16, tu vois, déjà la moitié de faite, tu l'avais pas vu arriver hein?", je raccompagne Salomé au bus qui l'emmène à l'aéroport, rentre chez moi, prête à attaquer une nouvelle semaine. Jusque là, tout allait bien. A partir de là, j'ai un peu vécu les jours les plus longs de ma vie, d'un ennui mortel, comme jamais j'ai eu le souvenir de m'ennuyer! Attention, vous ne me manquez toujours pas je vous rassure (eheh), j'ai juste eu l'impression de m'être réveillée au mois de Mars des années durant! Un nouveau jour Lundi blablabla Mars, le lendemain, toujours Mars, le surlendemain, Mars toujours, et ça continue encore et encore...

Etant donné que j'ai eu moins de visites ce semestre que le précédent, j'ai eu beaucoup plus de temps pour travailler, et à ma grande surprise, mi-Mars, à un mois de la fin des cours: toutes les dissert' étaient finies, j'avais plus qu'à attendre les partiels de fin qui débuteront pour moi le 15 Avril tout en sachant que j'étais déjà pas loin de la vérité niveau notes: motivation pour réviser = 0. Au départ j'étais contente, et même assez fière de moi, championne en titre de la procrastination. Et puis, après quelques messages envoyés, quelques propositions de sorties faites, je me rends à l'évidence, j'ai fait une belle erreur. Quand on procrastine, on s'entoure naturellement de "procrastineurs" qui comme moi sont ravis d'aller naviguer à droite à gauche en début de semestre pendant que les studieux sont déjà dans les livres. Résultats des courses, tous mes compagnons d'aventure passent en ce moment des nuits blanches à la bibliothèque et n'ont pour seul repas une part de pizza de chez Gino's, le pizzaïlo ouvert 24h/24 (qui essaye la nuit de vendre aux étudiants bloqués à la BU des parts au double du prix pensant qu'ils sont bourrés).

Et moi pendant ce temps là... n'ayant absolument rien à faire et complètement abandonnée par l'univers entier, je passe mes journées à rattraper mon retard d'épisodes d'How I Met Your Mother (dernier épisode des 9 saisons ce soir à 19h30, aïe aïe aïe!), mais heureusement DEMAIN est un NOUVEAU MOIS! Et le dernier! Adieu Mars le terrible!

Bon, j'ai quand même fait un truc cool la semaine dernière: McMaster Language Café, organisé par le Service des Etudiants Internationaux. Le concept est assez simple: un café de la fac réservé pour nous, des tables rondes avec des canapés bien confos, du café, des gâteaux, et des petits ateliers de langues étrangères animés par des étudiants du pays. L'occasion pendant une demie heure par atelier de s'initier à tout un tas de langues depuis l'Allemand au Swahili en passant par le Japonais, le Cantonais etc... Pour ma part, au menu de la soirée: langue des signes américaine, mandarin et hébreu.

Langue des signes américaines: génial! Super facile à apprendre, en une demie heure je peux:

- me présenter

- dire l'alphabet

- dire mes humeurs (j'ai faim, j'ai soif, je suis fatiguée, je suis contente, triste etc...)

Mandarin: catastrophe! Vraiment trop dur pour moi! Bon, les ateliers ne durent qu'une demie heure, vraiment pas assez pour le mandarin. Ils ont été patients pourtant, ils ont tenté comme ils pouvaient de me faire répéter les mots les plus basiques (bonjour, merci): impossible! En fait, en mandarin, on utilise des sons que nous n'avons pas dans nos langues latines. Impossible donc pour moi de simplement comprendre ce que je devais répéter et comment le répéter.
En une demie heure je peux:
- ..............

Hébreu: Révélation de la soirée! Bon déjà, niveau prononciation, les français on est pas mal pour apprendre l'hébreu: les sonorités sont beaucoup plus proches du Français que de l'anglais et de l'espagnol (ah les pauvres anglophones qui galéraient à prononcer un "r" digne de ce nom eheh). Prof super intéressant, né 3 ans avant la chute de l'Union Soviétique en Ukraine, il a ensuite déménagé en Israël où il a vécu toute sa vie jusqu'à ce qu'il commence ses études à Mac. Alors certes, je n'ai pas appris grand chose mais tout de même! 
En une demie heure je sais dire:
- Bonjour
- Bonjour le matin
- Bonjour l'après midi
- Bonjour le soir
- Merci, comment ça va, je m'appelle etc... Bref les formalités, mais c'était chouette!

Ahmed était plus que content d'être là (photos à l'appui!), il animait l'atelier Arabe.

Winter Wonderland Video

En avant première, la vidéo de la soirée Winter Wonderland, le repas de Noël organisé par le Service des Etudiants Internationaux que nous avons eu en Décembre, c'est définitivement le meilleur moyen pour vous de vous l'imaginer!

Le doublé "Hamiltonien": soirée Art Crawl & Poutine eh!

Salomé était toujours à la maison vendredi dernier et étant sortie des sentiers battus de New-York, Washington et de Toronto, c'était l'occasion idéale pour lui donner un avant goût de la vie Canadienne avant qu'elle ne l'expérimente par elle-même l'année prochaine à Ottawa.

Poutine et home-made Burgers at Chuck's Bar:

Chuck's Bar fait parti de ces lieux que je trouve typiquement Nord-Américains: les petits restaurants qui  ne payent pas de mine vus de l’extérieur mais qui servent ces délicieuses frites faites maison et de généreux hamburgers avec une énorme pièce de bœuf au milieu, le rêve! 

Situé sur Locke Street, une rue dont je vous ai déjà parlé en Novembre dernier faite de petites boutiques d'artisanat local, de petit café un peu "bohèmes" qui servent les biens connus "banana bread" et des thés de toutes sortes pour soutenir le commerce équitable; Chuck's Bar est définitivement "the place to go" si vous avez l'occasion de faire un détour par Hamilton. Comme je vous l'avais déjà dit lors de mon séjour à Montréal, la poutine c'était pas vraiment mauvais mais selon moi pas non plus enthousiasment de folie! Et pourtant, l'odeur des frites fraîches m'a tout de suite fait envie en franchissant le pas du resto, je suis donc partie pour la Poutine à l'Espagnol, et j'ai bien fait: un régal!!!

L'origine de la Poutine est controversée mais remontrait aux années 1950 au Québec. Il s'agit d'un plat de frites, mélangés à un fromage en grain (qui lorsqu'il est très frais prend alors l'appellation populaire de "skouick skouick" désignant le bruit caractéristique qu'il fait lorsque qu'on le croque) et d'une "sauce à la viande" (sauce brune, que l'on appelle ici gravy). (source: Wikipédia)

Alors bien sure elle existe sous toutes sortes de déclinaisons et n'a pour seule limite celle de notre imagination: de la poutine au guacamole à la savoyarde (oui oui, elle existe!) en passant par l'espagnole (à base de saucisse au vin, de poivrons et de fromage de chèvre!!!) ou encore la "3 viandes" bref il y en a pour tous les goûts! 

Art crawl:

Comme il est coutume chaque second vendredi du mois, toutes les galeries d'art sont ouvertes jusqu'au petit jour à Hamilton. Quand je vous dit galerie d'art, n'allez pas vous imaginez le Musée d'Art Contemporain de Lyon ou Le Grand Palais à Paris. Hamilton est une ville en pleine transition. Ayant connu une activité industrielle très forte à l'époque, la ville se tourne maintenant vers le développement et la recherche, l'extension du campus de McMaster déjà immense en témoigne. Il y a donc un énorme brassage de la population, un paysage complètement hétéroclite où les immeubles délabrés côtoient les buildings en verre, bref un rapide changement économique et social qui rend l'atmosphère tout à fait particulière, un terrain de jeu formidable pour la communauté artistique! Les galeries, ce sont donc des petits "bouibouis" qui encore une fois ne payent pas de mine de l'extérieur, tenues par l'association des artistes locaux. Il fait nuit, beaucoup de gens sont dans les rues, certains jouent de la musique, d'autres jongles, des démonstrations sont organisés au 3ème étage de ce vieille immeuble qu'on croyait désaffecté. Il faut parfois s'aventurer un peu dans ces escaliers douteux afin de découvrir un univers complètement incroyable au bout des marches. L'art Crawl, c'est un peu la vie "underground" façon Hamilton!

 Musique, peinture, friperies, artistes de rue etc...

(crédits photos: google image!)

Et pour finir cet article de manière artistique, pour ceux qui sont passés à côté (et je sais qu'il y en a parmi vous), je vous laisse avec un collectif parisien assez récent: Fauve. Genre inclassable, à cheval entre le slam, le rap, la pop, à cheval un peu entre tout, à vous de vous faire votre idée avec une chanson de leur tout premier EP, Haut les Coeurs. (Ils seront aux Nuits de Fourvière le Dimanche 15 Juin à 21h, et si certains d'entre vous habitant pas trop loin de chez moi sont intéressés, il reste 3 places dans la voiture, elles vous attendent!).

Niagara l'été, l'automne, l'hiver c'est fait!

Qui dit visite, dit forcément escapade aux chutes. J'avais pourtant prévenu, la prochaine fois, c'est sans moi! Mais bon, la fatigue du semestre, le soleil radieux, la neige qui était tombée la veille, bref une chose en entraînant une autre, moi aussi j'ai embarqué à bord du Megabus vendredi matin direction Niagara!

6h du matin le réveil sonne, 7h30 on part prendre le bus, 8h15 on fonce! A à peine 10h nous voilà arrivées. Lumière matinale, en plein milieu de semaine, pas un chat par rapport à "d'habitude" (ah ça fait bizarre de dire ça!), j'ai encore une fois rempli ma carte mémoire!

Les chutes n'étaient pas glacées, heureusement en fait, je trouve qu'une cascade sans eau qui coule perd un peu de son charme. Par contre, elles étaient complètement enneigées! Les chutes continuaient de "tomber", le son et l'énergie étaient toujours là, c'est toujours impressionnant de voir cette force, mais le paysage était lui complètement figé, ce qui donnait un charme tout particulier aux cascades! Une canadienne nous a même dit qu'on avait de la chance, ça faisait 50 ans qu'elle ne les avait pas vues comme ça! Si l'on occultait les buildings au second plan, on aurait presque pu s'imaginer sur la banquise!

La rivière était quant à elle complètement glacée, vous verrez sur la deuxième photo les différentes étapes: l'eau glacée "tourmentée"; l'épais manteau glacé craquelé; et au loin le bouillon!

Rencontre avec un Boa d'Hamilton pour clôturer la journée! Nous avons même pu le toucher, sensation bizarre! Pas à l'aise avec ces bêtes là!

Cooking Workshop

Le dernier événement en date du McMaster French Club s'est déroulé jeudi dernier à la cuisine communautaire du supermarché où 15 membres (sur 15 places, nous avons donc fait carton plein), se sont réunis pour l'atelier cuisine française. Au menu pain et ail rôti, ratatouille, quenelles, pots de crème au moka. 

Le principe de la cuisine communautaire, je valide! Je ne sais pas si on trouve cela en France également, en tout cas si tel est le cas je n'en ai jamais entendu parlé. Il s'agit en fait d'une cuisine située à l'étage du supermarché dans laquelle se donnent des cours de cuisines, divers ateliers. Les groupes particuliers (type nous!) peuvent également avoir gratuitement accès à la salle s'ils présentent une note de 75$ de commissions, étant donné que nous étions 15, ça va vite. La salle est immense, nous avons accès à tous les ustensiles (et il y a tout: du robot mixeur au couteau éplucheur et passant par le batteur, le couteau électrique, les casseroles de toutes les tailles, les tabliers! etc...). Le top du top, c'est le miroir incliné sur la gazinière qui permet aux participants d'avoir une vue plongeante sur ce qu'on est en train de faire pour pouvoir le reproduire plus facilement! Digne de masterchef!

Une soirée pleine de bonne humeur et de bons petits plats! L'atelier était présenté en français et en anglais, de manière à ce que tout le monde soit inclus. De nouveaux membres nous ont rejoint, on ne les avait jamais vu jusqu'à maintenant, c'est que notre stratégie de communication a du bien marcher, en même temps, elle est pas géniale cette affiche?

Quelques photos:

Sans transition: Ma copine Salomé qui étudie avec moi à Lyon est venue visiter le Canada et a donc fait escale chez moi de Mercredi à cet après-midi! Un petit peut de France dans la maison, ça fait du bien! :) Alors que j'étais en tee-shirt mardi par près de 12°, un exploit, je me suis réveillée mercredi sous une tempête de neige, l'université a fermé dès 11h le matin car il était trop dangereux de rouler. Lorsque je suis sortie chercher Salomé qui a vu tous ses bus annulés les uns après les autres, je me suis enfoncée dans 35cm de neige alors que la veille l'épais manteau accumulé depuis Décembre avait presque totalement fondu. Ah la météo Canadienne! Mais pour notre plus grand plaisir, nous avons eu trois jours de ciel bleu, l'occasion d'aller voir les chutes enneigées. Promis, je vous en parle demain! :-)

Un après-midi à l'Arboretum

Les températures remontent, on oscille entre 0° et 5° ce qui après des mois à -15° au mieux se ressent comme un 25°! On pose l'ordinateur, les devoirs et les livres: en route pour une ballade à l'arboreteum, une zone forestière en face du campus sur l'autre berge du lac Ontario. L'objectif de notre ballade, au-delà de prendre l'air, c'est d'apercevoir le fameux nid d'aigles, perché quelque part dans un sapin! On se met en route sur le petit sentier enneigé, ça peut vous paraître répétitif, mais c'est vraiment magnifique! Vue imprenable sur le lac gelé où un snowboarder un peu téméraire s'aventure au "kite-surf" sur la glace. 

Les oiseaux sont un peu partout, en quête de nourriture et quelle ne fût pas ma surprise quand en tendant la main, l'un d'entre eux est venu se poser sur moi! C'est devenu un peu l'attraction de la journée: tendre les mains et attirer les oiseaux qui ne sont absolument pas effrayés, je me suis un peu crue en plein tournage d'un film Disney! C'était magique. La ballade continue, le sentier est vraiment chouette, de temps en temps entre les sapins, puis au milieu d'une plaine, puis entre les roseaux etc... 

Nous apercevons au loin le nid d'aigles, qu'hélas vous ne verrez pas sur les photos puisqu'il était trop loin et que nous ne sommes pas équipés de zooms assez puissants! Il se trouvait au sommet d'un grand pin, formant une grosse masse noire.

Nous continuons la ballade en nous rendant sur les berges du lac Ontario: d'un côté une vue imprenable sur Burlington, de l'autre, sur les industries d'Hamilton:

Enfin, nous nous rendons sur Ottawa Street, rue connue pour ses les magasins antiques. Par curiosité nous entrons dans l'un d'entre eux. Au menu des livres du siècle dernier, toutes sortes d'anciennes revues, de vieux appareils photos, des vieilles publicités etc... Une atmosphère particulière!

Pour terminer la journée en beauté, chocolats chauds à la maison, parce que si les températures ont remonté, on avoisine toujours les 0° et mine de rien au bout de quelques heures, ça pince!

Hier soir, c'était soirée Mardi Gras à la sauce étudiants internationaux. Nous étions une 20aine réunis chez ma copine anglaise, Hazel. Nous avions tous apporté les garnitures traditionnelles de chez nous. J'ai ainsi fait l'expérience des crêpes au guacamole, crêpes à la sauce courgettes/champignons (mention spéciale!), crêpes sauce chocolat fraise et chantilly (un classique) mais également crêpes chinoises à base d'oignons verts qui m'ont bien plu! Ahmed, mon colocataire Egyptien avait pour l'occasion cuisiné son plat fétiche, un Baklava! Si vous ne connaissez pas la forme rappelle celle d'un mille-feuilles avec des amandes, du sucre (beaucoup de sucre!), du citron et du miel. N'étant généralement pas une grande amatrice de ce qu'il m'avait fait goûter jusqu'à maintenant, je dois avouer que ses talents culinaires m'ont hier vraiment impressionnée! Mon appareil photo n'étant pas terrible pour prendre des photos à l'intérieur lorsque la lumière est faible, je laisse libre cours à votre imagination!

A dans deux mois très exactement!